« Si j’avais été un homme, aurais-je fait honte à cette maison où il semble que la valeur et la hardiesse soient héréditaires? »
Sévigné est l’une des rares femme dont notre histoire littéraire a retenu le nom. Si elle a su s’ériger au rang des grands écrivains français, la mémoire collective n’a retenu que son rôle de mère et de commentatrice d’une haute société dont elle dépeint les travers de sa plume aiguisée.
Seulement, plus qu’une mère, l’épistolière nous transmet avec ses lettres un regard de femme sur les femmes de son temps. Ce female gaze sévignéen dresse une galerie de femmes fortes contemporaines, tout en déplorant souvent le manque d’éducation accordé aux femmes.
Ce spectacle proposera de redécouvrir la figure de Mme de Sevigné, à travers trois clown-influenceuses du Grand Siècle, au moyen d’un dialogue musical entre hier et aujourd’hui et d’entretiens fictifs. Nous gageons que l’épistolière se serait très volontiers prêtée au jeu des interviews pour gratifier le public contemporain de quelques savoureux échantillons de sa plume. Le théâtre, les lectures publiques et la mise en scène de soi faisaient partie de son quotidien. Aujourd’hui elle revient, loin de la mère poule, défendre son rôle d’influenceuse intemporelle.
En 2026, Sévigné aura 400 ans. Si elle a su rentrer dans notre patrimoine, il est grand temps, à l’approche de son quadricentenaire, de l’ériger au rang de notre matrimoine.
DISTRIBUTION
Cie La Subversive (équipe du spectacle Les Contes des fées)
Adaptation et mise en scène : Aurore Evain
Direction musicale : Amal Allaoui (Ensemble Les Mouvements de l’âme)
Avec Nathalie Bourg, Amal Allaoui (chant et flûte), Alice Trocellier (viole de gambe).
Costumes et scénographie : Tanya Artioli, avec le regard de Carmen Mariscal
Régie : Thibaud Marchesseau
Coproduction Ferme de Bel Ebat – Théâtre de Guyancourt – Avec le soutien du Musée Carnavalet